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l'information vaccinale pour tous

Des cas de coqueluche chez des enfants vaccinés en Loire-Atlantique

Plusieurs écoles du département ont signalé des cas. Élément troublant : les enfants l’ayant attrapé avaient été vaccinés. Le vaccin de rappel est mis en cause.

Enquête

Ces derniers mois, plusieurs cas de coqueluche ont fait leur apparition dans les cabinets médicaux du Pays de Retz. Des enfants originaires de Saint-Mars-de-Coutais, Port-Saint-Père ou Villeneuve-en-Retz. « Soyez vigilants aux symptômes suivants : quinte de toux et fièvre », ont mis en garde les écoles concernées.

Selon nos informations, au moins une douzaine d’enfants auraient ainsi contracté cette maladie. Des petits âgés pour l’essentiel de 4 ou 5 ans et pour lesquels le test réalisé en laboratoire est revenu positif à la coqueluche.

Deux mois et demi de souffrance

La fille d’Émilie, une habitante de Port-Saint-Père, a été contaminée en fin d’année dernière. « Elle a 4 ans et demi et souffre d’asthme, confie la mère de famille. Mais là, je trouvais que la toux était différente à d’habitude. J’ai consulté notre médecin généraliste. Nous avons eu le résultat du test quatre jours plus tard. Il y avait bien une coqueluche. Apparemment, deux autres enfants de la commune l’ont contracté au même moment. »

La situation que décrit Émilie est atroce. Des quintes de toux à ne plus pouvoir respirer. Des lèvres violettes, des vomissements. Et même des apnées du sommeil. « J’ai dû arrêter de travailler pendant un mois et demi. Elle était incapable d’aller à l’école dans cet état. Deux mois après, elle ne peut toujours pas courir ! » Après que sa fille a été prise de convulsions, ces parents ont même amené leur fille au CHU de Nantes, totalement désemparés devant son état.

Une situation très inhabituelle

« C’est une situation très inhabituelle, confie ce médecin généraliste du Pays de Retz. Il nous arrive d’avoir des cas isolés. Mais regroupés comme cela et touchant des enfants de cette classe d’âge, nous en avons rarement vu. » En effet, si la coqueluche n’a pas disparu, c’est surtout chez des adultes, dont l’immunité vaccinale est trop ancienne qu’elle est constatée.

Ce qui est d’autant plus troublant dans ce cas présent, c’est que la quasi-totalité des enfants diagnostiqués étaient vaccinés. Le point commun serait même d’avoir eu leur rappel de vaccin (à 18 mois) en 2015.

Vaccin défectueux

Il semblerait qu’un lot de vaccins défectueux soit à l’origine de cette anomalie. Plus précisément, une fuite dans des seringues, provoquant un sous-dosage et une couverture vaccinale moins forte pour les personnes concernées.

Difficile de ne pas faire le lien avec cette lettre transmise par le laboratoire GlaxoSmithKline, en avril 2018, aux professionnels de santé, sous l’autorité de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Ce laboratoire y alerte les médecins et pharmaciens « sur la présence de fuites au niveau des seringues de plusieurs vaccins », dont le Boostrix tetra, indiqué en vaccination de rappel contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche et la poliomyélite.

Depuis juillet 2015

Le laboratoire affirme avoir constaté cette défaillance en juillet 2015. Ces fuites, qui ne posent aucun problème pour la stérilité du produit, affirme le laboratoire, peuvent « laisser les sujets insuffisamment protégés contre la maladie après immunisation » . Une information que ni l’Agence régionale de santé (ARS), ni l’ANSM n’ont souhaité confirmer. L’ARS affirme même ne pas être au courant de cas de coqueluche dans le département de Loire-Atlantique.

 

Ouest-France 

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